Lorsqu’il est bien géré et préparé, le stage est une opportunité profitable à la fois pour l’entreprise et pour le stagiaire étudiant.
Pour les étudiants, effectuer un stage est un moyen idéal pour établir les fondations de leur expérience professionnelle et pour acquérir des compétences.
Pour les entreprises, recruter un stagiaire est une véritable opportunité et leur permet par exemple d’avoir accès à des idées nouvelles et à un point de vue externe, moyennant un coût moindre. De plus, pourquoi ne pas utiliser le stage pour repérer de jeunes talents ? Si le stage se déroule bien, il débouche souvent sur une embauche à temps plein.
Voici les règles à respecter et des conseils afin d’assurer le bon déroulement du stage et la légalité de celui-ci.
Qu’est-ce qu’un stage étudiant ?
Par définition, un stage est une période pendant laquelle un étudiant travaille au sein d’un organisme dans le but d’appliquer des connaissances assimilées pendant son éducation et d’acquérir des compétences professionnelles.
Le stage diffère d’un emploi et en conséquence, le stagiaire étudiant n’est pas un salarié.
Un stage étudiant peut seulement être réalisé s’il fait partie d’une formation scolaire ou universitaire. Le stagiaire doit donc être affilié à une école ou une université qui lui donne la possibilité d’effectuer un tel stage.
Durée du stage étudiant
Il existe une durée maximum qu’un stage ne peut excéder.
Cette durée est de 6 mois par année scolaire.
Les horaires de travail pendant un stage
Les règles classiques en matière de durée de travail maximale par jour et par semaine qui concernent les salariés sont également applicables aux stagiaires.
Missions du stagiaire
Les missions du stagiaire doivent être adaptées. En principe, un stagiaire n’a pas à effectuer des tâches qui relèveraient d’un emploi.
Pour que l’entreprise et que le stagiaire étudiant exploitent pleinement l’opportunité du stage, il est nécessaire que l’entreprise prépare à l’avance l’arrivée du stagiaire et détermine quelles missions celui-ci devra effectuer, en accord avec ses capacités, son niveau d’expérience, et son cursus scolaire.
Les missions attribuées au stagiaire ne doivent en aucun cas être dangereuses pour sa santé ou sa sécurité, sous peine de sanctions.
Quelles entreprises peuvent embaucher un stagiaire ?
Tous les types d’entreprises peuvent avoir recours à un stagiaire, qu’il s’agisse d’un artisan, d’une profession libérale, ou d’un micro-entrepreneur.
L’important est de respecter les obligations liées à l’embauche d’un stagiaire.
Obligations des entreprises liées aux stagiaires
Les stages étudiants sont réglementés par la loi. Il est crucial pour l’entreprise de respecter les règles en vigueur, entre autres en matière d’heures de travail, du type de tâches confiées au stagiaire, et de gratification : dans le cas contraire, l’entreprise peut faire face à des sanctions et amendes.
Motifs pour l’embauche d’un stagiaire
Si embaucher un stagiaire est généralement bénéfique pour l’entreprise, tous les motifs ne permettent pas d’avoir recours à un stagiaire.
Par exemple, il est interdit d’embaucher un stagiaire pour remplacer un salarié qui a été licencié ou qui est absent.
Contrairement aux salariés, le stagiaire n’a pas d’obligation de production, et les tâches qui lui sont confiées ne peuvent donc pas être équivalentes à celles confiées aux employés permanents.
Embaucher un stagiaire pour avoir de la main d’œuvre en extra lors d’une période d’activité accrue n’est pas non plus permis.
Convention de stage et attestation de stage
L’entreprise recrutant le stagiaire doit obligatoirement signer une convention de stage conjointement avec l’étudiant stagiaire et avec l’établissement où le stagiaire est scolarisé.
Cette convention doit être signée avant le début du stage.
Une fois le stage terminé, l’entreprise doit délivrer à l’étudiant stagiaire une attestation de stage mentionnant la durée du stage réalisé ainsi que les éventuelles gratifications perçues par le stagiaire.
Gratification du stagiaire
Tous les stages ne sont pas gratifiés. Les stages d’une durée de moins de 2 mois ne sont pas forcément gratifiés.
Les stages d’une durée supérieure à 2 mois au cours de l’année scolaire doivent obligatoirement être gratifiés. On parle alors de stage gratifié.
La gratification versée au stagiaire est exonérée de cotisations sociales dans la plupart des cas. Elle n’est pas considérée comme un salaire, ni comme une rémunération.
L’éventuelle gratification et son montant doivent figurer dans la convention de stage.
Montant de la gratification du stagiaire
Le montant de la gratification dépend des heures de présence du stagiaire. Son montant minimum légal de la gratification doit respecter un taux horaire de 3,75 euros par heure de stage.
Cependant, certains secteurs d’activités peuvent être soumis à un taux horaire minimum légal de gratification supérieur; dans ces cas, cela est stipulé dans les conventions de branches ou autres accords professionnels.
Paiement de la gratification du stagiaire
Si le stage est gratifié, alors la gratification doit être payée au stagiaire chaque mois, et non pas à la fin du stage.
Inscription au registre unique du personnel
Enfin, le stagiaire doit être mentionné dans le registre unique du personnel de l’entreprise.
Comment trouver un stagiaire ?
Tu es tenté d’embaucher un stagiaire au sein de ton entreprise ? Il existe plusieurs moyens pour trouver un stagiaire.
Il faut savoir que beaucoup de stages sont obtenus via des candidatures spontanées. Il est possible que ton entreprise reçoive des candidatures d’étudiants à la recherche d’un stage. N’hésite pas à mentionner sur ton site internet que ton entreprise est ouverte aux candidatures spontanées.
Alternativement, tu peux également poster ton offre de stage sur des sites appropriés en mentionnant bien les missions du stage, le profil recherché, la durée du stage, et l’éventuelle gratification.